Ils ont dit
François Legault
Je ne veux pas jouer dans les structures à nouveau, mais je veux transférer des pouvoirs dans les établissements locaux. Je veux même qu’ils en aient plus qu’avant la création des CISSS. La centralisation, ça ne fonctionne pas, même en entreprise privée.
Le Placoteux, 7 août 2017
Agnès Gruda
La main droite qui ne sait pas ce que fait la main gauche. La tête qui n'a aucune idée de ce qui se passe au sol, là où sont posés les pieds. L'information qui ne circule pas. Et des employés qui s'arrachent les cheveux pour un geste aussi simple que trouver des poubelles. Ce chaos administratif découle, du moins en partie, de la réforme imposée en 2015 par l'ex-ministre de la Santé et toujours député libéral Gaétan Barrette.
La Presse, 6 mai 2020
Anne Kettenbeil
Il y a beaucoup de blâme porté sur l'IUGM, mais avec les CIUSSS, cet institut d'excellence a été castré de tous ses pouvoirs. Le CIUSSS est un monstre administratif dans lequel il n'y a plus aucune agilité.
La Presse, 4 mai 2020
Infirmière de l'IUGM ayant requis l'anonymat
Les gestionnaires de l'IUGM ont rapidement saisi le problème. Mais le personnel est géré au niveau du CIUSSS, par une centrale de remplacement. "Des gens au téléphone qui fonctionnent avec des codes, qui ne connaissent pas les personnes ni les lieux. Ils font juste boucher des trous".
La Presse, 4 mai 2020
Howard Bergman
Les gouvernements successifs ont décidé que l'efficacité exigeait une centralisation et une microgestion fortes. Les fusions massives des CISSS/CIUSSS ont entraîné le désengagement et la perte du sentiment d'appartenance des communautés et des travailleurs de la santé. Ces décision ont conduit à l'incapacité des établissements à adapter leurs actions aux besoins locaux et ont réduit leur capacité à réagir aux crises. [...] Un système de santé solide est ancré dans une gouvernance locale forte, avec un engagement et une responsabilisation de la population et de la communauté.
La Presse, 5 mai 2020
Dr Simon-Pierre Landry
La "culture de centralisation top-down" du réseau de la santé québécois fait en sorte de décourager l'initiative et la flexibilité locales, en plus de faire que personne ne semble "imputable" des problèmes. Malheureusement, il y a beaucoup de résistance au ministère de la Santé pour que ça change: une décentralisation enlèverait le pouvoir aux fonctionnaires et aux politiciens pour le donner plus régionalement et localement aux gens sur le terrain.
La Presse, 2 mai 2020
Alphonse Giard
Létablissement [Le Centre Grace Dart] aurait été bien mieux équipé pour faire face à une pandémie s'il avait conservé un pouvoir décisionnel sur le plan local. Assurément, il y aurait eu une réaction plus rapide. On avait des gens sur place, une direction sur place qui pouvait immédiatement répondre aux besoins, alors qu'actuellement, c'est centralisé. [...] Le fait d'avoir des gestionnaires rattachés à un établissement spécifique et qui se sentent responsables de sa bonne marche [est] un acquis impossible à remplacer.
La Presse, 2 mai 2020
Paul Lamarche
La crise est mal gérée. La centralisation à outrance et le fait que les structures soient énormes expliquent en partie pourquoi la crise a pris une telle ampleur au Québec. Les instances représentent les autorités et non la population. Il n'y a plus d'instance qui défend les patients ou la population.
La Presse, 2 mai 2020
Jean-Louis Denis
Les dernières grandes réformes en santé ont réduit d'environ 20% le nombre de gestionnaires, dont les cadres intermédiaires. La proximité avec les opérations a diminué, et la capacité de faire remonter les préoccupations du terrain jusqu'en haut a été fragilisée. [...] Les leaders ne doivent pas juste exécuter; ils doivent pouvoir donner un retour sur ce qui se passe sur le terrain.
La Presse, 2 mai 2020
David Levine
David Levine
Pour bien gérer un établissement, ça prend un bon DG qui encourage et stimule la qualité. Ne me donnez pas de formulaires à remplir pour créer des robots, on traite avec des humains
Journal de Québec, 25 juillet 2020
Et la crise de la pandémie de COVID-19 a fait éclater la bulle. Quand ça a commencé à aller mal, particulièrement dans les CHSLD, il n’y avait plus personne aux commandes. Et c’est allé vraiment mal. L’absence de leadership frappe : si une infirmière constate qu’un jour, il ne reste que le quart de ses effectifs sur le plancher, il n’y a personne qu’elle peut contacter qui a le pouvoir de l’aider. Tout est abstrait et centralisé à un niveau tellement haut que ce n’est plus la responsabilité de personne sur le terrain.
Journal de Québec, 25 juillet 2020
Je ne sais pas si les CISSS et les CIUSSS sont trop grands. Mais ça prend une décentralisation du pouvoir. Au lieu d’avoir un DG qui gère plusieurs CHSLD avec des assistants sans autorité, ça prend de vrais gestionnaires qui connaissent leur monde, qui connaissent leurs patients et se promènent sur le plancher
Journal de Québec, 25 juillet 2020
Damien Contandriopoulos
David Levine
Dr Martin Juneau
J'ai été 4 ans DSP de 2000 à 2004 puis 2 ans de 4/2018 à 4/2020, il y a une détérioration évidente: trop centralisé maintenant avec fonctionnaires autoritaires et déconnectés qui gèrent trop de dossiers complexes. Très peu d'autonomie de décision locale.
Twitter, 5 mai 2020
La décapitation des directions par l’ancien gouvernement libéral a brisé la culture organisationnelle propre à chaque établissement.
Dans son plan d’action pour affronter une deuxième vague, le gouvernement du Québec va nommer un gestionnaire responsable dans tous les établissements de soins de longue durée. Il importe de recréer une gestion locale forte et efficace, de moderniser les pratiques cliniques et de gestion et de redonner un sentiment d’appartenance essentiel au bon fonctionnement.
La Presse, 22 août 2020
Ce qui arrive en temps de pandémie quand soudainement on doit se revirer sur un 10 cents, ça ne fonctionne pas [...] si y'a personne en charge de l'hôpital.
Émission Midi Plus, 106.9 Mauricie, 29 octobre 2020
Benoit Gareau
Dr Vincent Bouchard Dechêne
Sonia Éthier
Présidente de la CSQ
Avant la « loi 10 », qui a modifié l’organisation et la gouvernance du réseau, les gestionnaires avaient pleine autonomie pour répondre aux besoins qui se présentaient dans les établissements. Ce n’est maintenant plus le cas. C’est important pour nous qu’il y ait une certaine forme de décentralisation pour que les établissements rapatrient un certain pouvoir d’action pour régler les problèmes actuels. La pandémie a démontré les lacunes de la loi 10.
La Presse, 2 décembre 2020
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